"Afin de s'assurer du bon fonctionnement pratique de ce dispositif, un bilan précis sera dressé dès 2007 au Conseil des ministres à Bruxelles, sur la base d'un rapport de la Commission, assorti le cas échéant de propositions appropriées", souligne le ministère de l'Agriculture.
Les pays qui feront le choix de la régionalisation - l'Allemagne, le Danemark, le Luxembourg et la Finlande pour le moment - pour les aides découplées, dans le cadre de la réforme de la PAC (Politique Agricole Commune) adoptée à Luxembourg le 26 juin dernier, devront limiter leur production de fruits et légumes au niveau actuel, par un mécanisme de quotas, afin d'éviter des distorisons de concurrence en Europe, ajoute le ministère de l'Agriculture.
La France, ajoute le ministère, "a de surcroît obtenu que la Commission s'engage à exercer une vigilance particulière d'ici là, compte tenu de la sensibilité du secteur des fruits et légumes".
De leur côté, les producteurs français de légumes, de fruits et de pommes de terre, dans un communiqué commun, s'interrogent, "sur la mise en place de quotas de production, en l'absence de tout historique de production, sur la pertinence d'un bilan établi dès 2007 et sur les moyens mis en place par la Commission pour assurer une vigilance particulière".
"On va attendre quatre ans pour voir le nombre de survivants qui restent dans l'industrie légumière française", a déploré, dans une déclaration à l'AFP, Angélique Delahaye, la présidente de la Fédération Nationale des Producteurs de Légumes (FNPL).
La production fruitière et légumière représente près de 500.000 emplois salariés en France avec 40.000 exploitations produisant des légumes, 26.000 des fruits et 20.000 des pommes de terre. |